3 enfants
3, 8 et 11 ans
Des vacances d’été sans partir en vacances, la journée que tout parent prévoit c’est une journée au zoo. On fait en fonction de la météo bien entendu, ce serait dommage de ne pas pouvoir traîner devant les lions, tigres, girafes ou autres animaux sauvages.
Tout le monde en prend plein les yeux. Même les parents passent une bonne journée dans un tel lieu. Maintenant comment faire son choix parmi tous les zoos ? Celui de Cerza est réputé car il a une grande diversité d’espèces à observer, on y voit des bébés car pas mal de naissances et un vrai travail sur la protection des espèces en voie de disparition. Maintenant, les parcours proposés ne sont pas accessibles à tous.
Différents parcours possibles, le jaune est déconseillé aux personnes à mobilité réduite donc imaginez avec une poussette. Les chemins ne sont pas bétonnés, on se croirait en pleine forêt avec des racines d’arbres qui passent un peu partout. Le concept est sympa en soi, mais pas toujours évident de regarder les fauves sans se prendre les pieds dans des racines. Mais puisque la nature est préservée, il faut s’attendre à monter puis redescendre et encore monter…
Petit bémol aussi, on ne trouve pas de coin jeux pour défouler un peu notre progéniture. Par contre, niveau sanitaires et restauration, c’est propre et pas trop cher. Mais rien ne nous oblige à manger sur place. Nous, on avait pris un pique-nique, il y a des tables et des bancs prévus à cet effet avant l’entrée dans le parc, au niveau du parking (on peut entrer et ressortir comme on veut pour retourner aux véhicules si besoin, on paie avant d’entrer dans le parking).
Le gros point positif est la mini ferme. Les enfants sont au cœur d’un village de biquettes, cochons, coqs et poneys. Ils peuvent leur donner à manger du pop corn (2€ le cornet) et les manipuler comme bon leur semble. Moment mémorable pour les petits et les grands.
Ces petits désagréments n’ont pas gâché notre journée mais pour avoir fait d’autres zoos, je préfère voir moins d’espèces (surtout que pour la plupart, je ne les connais pas) mais avoir de beaux chemins et un espace détente sympa comme à Champrépus (Rubrique Granville).
1 enfant
3 ans
Mon affection pour le parc zoologique de Cerza remonte à l’adolescence, il y a 15 ans. Aujourd’hui, non seulement j’y vais une à deux fois par an, mais j’aime emmener tout mon entourage. C’est en partie grâce à leur travail que je me suis intéressée aux animaux, à la protection des animaux et que j’ai eu envie de suivre une formation sur les animaux sauvages. Il est vite devenu évident que je ferais découvrir le parc à mes enfants. Je souhaite sincèrement qu’ils apprécient la nature et ses merveilles autant que moi.
Cerza est un parc zoologique, cette notion est extrêmement importante pour moi. Ils participent en l’occurrence à des programmes de conservation, de sauvegarde et ils recueillent des animaux sauvages « non désirés » car faciles à reproduire (comme les girafes, les zèbres, les makis, les loutres). Autant j’aime la vie sauvage, autant je suis consciente de la difficulté des choses, et je suis reconnaissante à certains établissements de nous offrir la chance d’observer les animaux en pleine nature (en nature, car ils sont dans de grands espaces) et de permettre peut-être à l’avenir de conserver des espèces qui sont plus que menacées dans la « nature ». Cela faisait 6 mois que nous n’étions pas venus, et cela a bien changé, ils ont nivelé le terrain, ils ont effectué quelques changements qui sont profitables aux bêtes et aux visiteurs, un bon point. Crapaud se rappelait de sa dernière visite, il parle souvent des girafes, et surtout des « oiseaux sur la tête de Mamy », des loriquets s’étaient posés sur la tête de ma belle-mère dans la serre, un super souvenir. Il faisait merveilleusement beau ce vendredi, presque trop chaud, il y avait du monde mais pas comme en été où c’est surpeuplé.
On a commencé par l’enclos des pandas roux, un animal beau et tendre. Le parc peut se féliciter d’avoir déjà deux naissances à son actif, alors qu’ils sont là depuis peu, c’est qu’ils s’y sentent bien. Puis, nous nous sommes dirigés vers le nouvel espace, celui des loutres, il y avait une animation-repas. C’est aussi ça que j’aime, je connais l’importance du medical training et de la « satisfaction public » mais chez eux ça reste simple, des animations repas, pas de spectacle pour les yeux, pas d’utilisation des animaux à des fins commerciales. Comme il y avait peu de monde, on a eu les soigneuses pour nous tout seuls. Bon, Crapaud n’était pas super intéressé par les explications sur l’habitat de la loutre d’Asie, mais moi oui alors…
Juste après il y avait le goûter des lions, nous sommes donc passés par la petite ferme avec les « biquettes » voraces, et surtout des petits. L’enclos des lions dispose d’une innovation depuis environ 2 ans, une hutte souterraine où l’on peut les observer. Je suis toujours impressionnée par ces félins, extrêmement imposants, au pas lourd et déterminé. Quand on en est proche, voir leur énormes pattes est troublant. Mon fils, entendant messire le lion « rugir » (c’est plutôt un souffle pour marquer son territoire) a dit tout au long de notre journée « le lion il est pas contente, pas contente du tout ». Puis il était l’heure du « j’ai faim » alors nous sommes retournés à l’entrée. En chemin, on a fait un coucou à mes amis les cochons d’Inde, ils en ont depuis toujours et j’adore ces petites bêtes. Puis, petit passage par la serre tropicale, je n’y reste jamais longtemps car l’atmosphère y est un peu étouffante (bah oui, c’est tropical…), mais vous pouvez y voir des poissons, quelques serpents, des chauve-souris, des tortues, des alligators… Il y a aussi une petite salle avec des rongeurs nocturnes.
Après un bon repas (vous pouvez manger sur place, mais sur l’aire de pique-nique prévue à cet effet), c’était l’heure du « petit train ». C’est une bonne attraction, surtout pour les petits (crapaud le réclamait depuis notre arrivée), et ça permet de voir des endroits difficilement accessibles. Cette année, ils avaient changé la bande-son (il faut dire que pour les habitués comme moi, on la connaissait presque par cœur) C’est parti pour le safari-train, la bande démarre « Je suis chasseur de tigres… » J’ai écarquillé les yeux, quelle drôle d’idée ! Même si la voix dit que ce n’est plus le cas, quel mauvais exemple pour les enfants facilement impressionnables qui vont retenir plus facilement « chasseur de tigre » que « je protège désormais la biodiversité ». Le trajet en lui-même n’a pas trop changé, il passe derrière les enclos, ce qui permet de voir les animaux qui ne sont pas visibles depuis le parcours pédestre.
On passe par l’immense plaine africaine, où se côtoient autruches, rhinos, girafes et quelques cervidés. Il y a 2 circuits, nous avons commencé par le jaune, soit plaine d’Asie, il faut compter environ 1h30 pour l’effectuer. Nous découvrons les rhinocéros indiens (un peu leurs mascottes), les singes, puis les tapirs. Ensuite, on a un peu grimpé pour rencontrer les ours à lunettes, j’adore leur enclos, qui non seulement est immense (il faut parfois être patient pour les voir) mais bien aménagé pour ces ours grimpeurs. Juste à côté il y a les loups blancs, il est rare de les apercevoir, heureusement pour eux, ils ont de quoi se cacher, encore une fois il faut savoir être patient. En face, il y a la plaine des chameaux. En général, ils se promènent au loin, là ils étaient tout près, c’était la première fois que Mr les voyait aussi bien. Juste sur le côté, il y a une autre plaine, la plaine Américaine, avec des bisons, et des chevaux. Après il faut marcher pour accéder aux territoires des guépards, ils en ont 4, séparés hors période de reproduction.
Puis nous sommes allés voir les ours. Au tout début du Cerza, quand ils étaient installés à l’opposé, je me souviens de cette affiche « ces ours proviennent d’un cirque, ne pas applaudir pour ne pas leur rappeler ce passé douloureux » alors même si ce ne sont plus forcément les mêmes, j’éprouve une certaine tendresse en les regardant, car oui c’est aussi à ça que servent les parcs. Et là, attention, le tigre blanc est toujours exceptionnel à voir, puisque cette espèce n’existe pas en pleine nature. Leur gène récessif leur assurant une mort certaine. Il nous reste encore un peu de chemin, la terre des kangourous, d’autres tapirs et surtout l’île des gibbons. C’est une espèce extrêmement menacée. Ils ont un cri extrêmement puissant, ne serait-ce que quand ils jouent.
La dernière plaine, celle de la cohabitation entre nandous, capybaras et alpagas. Nous étions épuisés, il nous restait la volière des aras. Je ne suis pas fan des oiseaux en volière, mais si je veux tout faire découvrir à mon fils, je trouve ça logique d’aller partout. C’était l’heure du goûter des girafes, nous sommes allés au circuit rouge (environ 1h de marche) nous écrouler dans le promontoire sur la plaine africaine. C’est une nouveauté depuis l’année dernière, plusieurs fois par jour, des soigneurs nous parlent des girafes, et nous permettent de les nourrir, avec précaution, et sans les toucher, ce que je trouve logique et respectueux. Crapaud a adoré, je pense qu’il est fan des girafes, il en hurlait de rire et de joie. Je dois avouer à mon grand regret qu’on a fait cette partie au pas de course, il commençait à être tard. Donc, on peut y voir des hyènes (nouvel enclos, nouvel agencement pour les voir), les hippopotames pygmés, les panthères, les zèbres, les maki catta et vari (j’adore les makis catta, ils sont mignons et victimisés naturellement par les varis, ils ont tout de sympathique), les potamochères et les geladas. Au milieu, il y a les lycaons, des canidés méconnus, et on a eu la chance de bien les voir.
Encore une belle journée. Nous avons presque tout vu. Je maintiens que je continuerai à y venir, tant qu’ils correspondent à cet idéal de protection et de conservation. L’année dernière, Poupou m’a offert pour notre anniversaire un week-end sur place, en zoobservatoire, j’en garde un merveilleux souvenir. J’étais comme une enfant selon lui, et je pense que c’est à refaire avec les enfants, voire même d’en faire une tradition (tout les 2 ans, pourquoi pas ?).
Si vous passez en Normandie, dans le Calvados, que vous aimez la nature et/ou que vous avez des enfants, c’est à faire. Je recommande vivement ce parc zoologique, à la fois pédagogique et divertissant tout en restant respectueux des animaux et de la nature. Pour les tout petits, prévoir un « moyen de transport » car c’est très très grand. Prévoir aussi en cas de belle journée de quoi faire un pique-nique.
Écrit par Audy Ian